✸DESCRIPTION

Que nous reste-t-il aujourd’hui ? 

C’est une question que je me pose continuellement lors de mes promenades photographiques. Des paysages autrefois riche de monde, riche de vie et de lumières ont laissé place à un vide important aujourd’hui. Un vide où s’amoncellent des ombres, des choses abandonnées, des restes qui malgré leur vétusté, continuent à subsister.

Que nous reste-t-il aujourd’hui ?

Des lieux de vie, des batiments, des Kaz Kréyòl, des objets, des mobiliers urbains aux potentiels incroyables, dont les façades servent aujourd’hui de cache-misère. Théâtre d’une succession de catastrophes écologiques, d’indivisions familiales, d’incivilités ou d’ingérances publiques, ces RESTES demeurent debouts aujourd’hui sans l’espoir de l’être encore demain. Pour autant, une flamme bien particulière m’envahit à chacune de mes rencontres et à l’écoute des histoires contées par le voisinnage.   

Que nous reste-t-il aujourd’hui ?

Ces débris, ces restent qui jonchent nos rues, notre quotidien, nos mémoires. Ces restes aux cicatrices apparentes qui témoignent sans doute du cri de souffrance sourd de mon île, sont avant tout des histoires rurales et urbaines que je souhaite raconter. Donner à ces ruines d’une vie passée, un nouveau souffle, un nouveau regard. Les sublimer, les contempler, les montrer sous un nouveau jour, avec l’admiration de toutes leurs parfaites imperfections. Illuminer et donner à voir ces ensembles afin de nous réapproprier nos histoires, ce qu’il nous reste et qui ne doit certainement pas être oublié. 

Que nous reste-t-il aujourd’hui ?